mardi 26 mai 2015

Sikkim (1)

Un peu déçus par Darjeeling, nous nous sommes dirigés vers le Sikkim, petit état situé à la frontière du Népal, du Bhoutan et du Tibet. Pour entrer au Sikkim, on (toute personne non indienne) doit être muni d'un permis, facile à obtenir pour les voyageurs, plus difficile pour les journalistes, chercheurs et diplomates, en raison de sa proximité avec la Chine. Nous avons eu la chance de l'obtenir.
Les trois fonctionnaires qui paraissaient s'ennuyer étaient presque enchantés de me voir arriver. Ils étaient prêts à s'occuper de mon cas ensemble et se répartir le travail, sauf que ça ne leur a pas plu que je vienne seule, sans mari ni enfants, demander des permis pour toute la famille. Ils ont tout d'abord refusé de me faire les papiers, prétextant à chacune de mes requêtes un contre argument infaillible. Sonnée par le floup floup du ventilateur, endormie par l'obscurité et la chaleur, persuadée que 3 heures n'y suffiraient pas, je me suis donc levée, j'ai repris mes papiers et j'ai salué les 3 fonctionnaires assis derrière leur bureau en disant:
-" Ce n'est pas grave, je retournerai au Népal, c'est plus facile !"
- " C'est la première fois que vous allez au Sikkim? Vous avez les photos du mari et des enfants?"
- "Mais certainement!!!!!!"
Lorsque j'ai sorti le passeport du chercheur, il y a eu des hésitations, des regards, puis des questions, des silences, des appels téléphoniques.
Puis, ils se sont tournés tous les trois vers l'ordinateur durant 15 longues minutes.
Ils m'ont donnés les permis (qui nous permettent juste de faire un tour dans le Sud du Sikkim loin des frontières).
Une fois arrivée à la maison j'ai eu un moment de stress, " Les dates!!!! ils ne m'ont pas demandé les dates de notre voyage!!!!" J'ai vite vérifié et les dates de validité du document concordaient tout juste avec les dates de  nos billets. "Ils auraient pu me demander tout de même!"

Au Sikkim, on nous a demandé les permis pour rentrer et sortir de l'état. Eric a eu droit à quelques questions détournées sur son travail et les raisons du séjour lorsqu'on s'est rendu à Rumtek, gardé par l'armée. Et l'hôtelier de Gangtok a été très surpris de voir un passeport noir sur son comptoir.




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